Dans la jungle de la Dominique

dominique491-17-janvier-2017A mi-parcours entre la Martinique et la Guadeloupe, la Dominique n’est que volcans, forêts, rivières et cascades. Les Dominicains vivent machette au poing pour dégager leurs habitations de cette nature engloutisseuse. Allez, on les suit !

Depuis Roseau, la capitale, nous partons en excursion avec un couple de Suisses Allemands discrets, un Américain « smart » et trois joyeux lurons d’Italiens quinquagénaires. Nous dirigeant vers le sud, nous passons devant Champagne, un site sous-marin où l’on peut observer l’activité volcanique insulaire ; comme dans une coupe de Champagne, des milliers de petites bulles s’échappent de la roche pour rejoindre la surface. Dommage que nous n’ayons pas masques et tubas. Le guide nous emmène ensuite sur l’isthme de Scott’s Head d’où des globicéphales sont régulièrement observés ; puis, il nous propose une séance de sauna en plein air !

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Le Buble Beach Spa est une petite plage au bord duquel de minuscules bulles éclatent sur le sable. Quand on y pose le pied, c’est brûlant ! Un homme s’y prélasse pourtant, un habitué vraisemblablement… D’autres endroits de l’île renferment de mêmes sources d’eau chaude sulfureuse.

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Dégustations en plein air

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A Roseau, le jardin botanique raconte quelques histoires extraordinaires, comme celle de ce ficus de 135 ans aux racines géantes ou celle de ce baobab africain effondré sur un autobus (heureusement vide) au passage du cyclone David en 1979. Le jardin expose d’autres étrangetés comme l’arbre aux saucisses, l’arbre aux boules puantes (on n’a pas essayé de les écraser….) ou encore une clairière de bambous si hauts, si enchevêtrés qu’on se croirait derrière des barreaux. Pas étonnant que les cannes soient employées pour construire de solides maisons ; le matériau est aussi très « renouvelable » puisque le bambou pousse de 2 cm par jour sous ce climat.

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Sur la route, le guide n’hésite pas à arrêter le mini-bus pour nous cueillir tout un tas de plantes, de fruits et d’épices. Ici, une cabosse de cacao dont nous goûtons la chair sucrée entourant les grains : « c’est plus efficace que le viagra », assure-t-il. Et c’est sans doute vrai puisque le chocolat brut, c’est-à-dire non torréfié (« raw chocolate »), a des propriétés stimulantes et « relationnelles ». Si vous avez la chance d’en trouver (plutôt dans les magasins bio), vous serez surpris par sa saveur végétale tellement différente d’un chocolat classique. On renifle aussi une herbe au parfum de citronnelle, du laurier à l’odeur très prenante, de la cannelle, du basilic… Au détour d’une route ombragée, nous pénétrons dans une plantation de muscadiers ; une femme les cueille à l’aide d’une perche. Coline en ramasse une poignée qu’elle fera sécher avant de pouvoir râper les noix au subtil arôme. Des fruits à pain, des châtaignes pays, des caramboles, des mangues, des bananes… tous les fruits et légumes sont en self-service ! Je suis aux anges !

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Baignade-canyoning

Après avoir serpenté sur des routes plus ou moins praticables, nous arrivons à Titou Gorge ; là, des touristes affublés de gilets de sauvetage (bien grassouillets, ils ont pourtant tous de quoi flotter !) s’ébattent dans une petite piscine d’eau douce. Quelle est l’attraction du lieu ? Sur les recommandations du guide, nous enfilons une brassière et nous immergeons dans cette eau fraîche (18°). Rapidement, nous n’avons plus pied et sentons que l’eau, lourde, n’aide guère à flotter. Nous nageons dans un boyau caverneux aux parois lisses jusqu’à une cascade tonitruante. Impossible d’aller plus loin, le courant est trop fort. Coline essaie pourtant tout en riant aux éclats. Erell, elle, ne fait pas un mètre, effrayée par l’effet grotte, et se contente d’une mini-cascade d’eau chaude. A chacun son bain, comme aux thermes romains !

 

Les Indiens sauvés par la forêt

Au bord d’une route, un homme chemine. Un indien. Dans les petites Antilles, la population indienne a pour ainsi dire totalement disparu, à l’exception de la Dominique. Ici la forêt, impénétrable, a servi de cachette aux indiens Caraïbes lors des luttes franco-anglaises pour s’approprier ce territoire. Sur les 71 000 habitants actuels, 3 000 descendent des Caraïbes. Comme eux, nous pénétrons la jungle tropicale au sein du Parc national du Morne Trois Pitons. 10 minutes de marche sous des averses, parmi une végétation grandiose, et nous voilà devant un panorama splendide de cascades et de rivières. Les filles ne résistent pas à une ultime baignade quand je me remets tout juste de la trempette bretonne (18° c’est glacial ici !). C’est l’une de nos meilleures excursions, 100% nature, au cœur de cette canopée luxuriante où troncs, feuilles, fruits atteignent des tailles XXL. Privée de belles plages de sable blanc, la Dominique peut au contraire réjouir les écotouristes plus attirés par l’intérieur des terres que par le littoral, par les randonnées plutôt que les siestes au soleil. Vos prochaines vacances ?

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2 réflexions sur “Dans la jungle de la Dominique

  1. Joel Tristan dit :

    Bravo les marins! Vous donnez envie de partir en exploration. Les enfants doivent être émerveillées. Je vous embrasse Joel

    Envoyé de mon iPhone

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  2. Maskali dit :

    Coucou Gaëlle ! Contente d’avoir des nouvelles via le blog, je vois que tout va pour le mieux. Nous sommes encore en Martinique, nous sommes restés au Marin quelques jours et avons loué une voiture pour visiter plus facilement. Nous allons demain aux Anses d’Arlet, puis direction la Dominique, ton article donne vraiment envie de découvrir cette île ! Bises. Séverine de Maskali

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