Deux visites marquent notre passage sur l’île de Tenerife : l’excursion au pic du Teide (3718 mètres) et la découverte du Loro Parque, un parc zoologique « extraordinaire » à Puerto de la Cruz.
En route vers le parc naturel du Teide, nous traversons un tapis de forêt composé, pour l’essentiel, de conifères dont le fameux pin canarien. Ce dernier est l’espèce parfaite du reboisement car, en cas d’incendie, il brûle de l’intérieur. En outre, il contribue à humidifier le sol à la différence de l’eucalyptus qui, lui, assèche, la terre. Le bois du pin canarien, appelé le tea, est employé dans nombre d’usages, notamment la construction de fenêtres et de balcons.
En dépassant 2000 mètres d’altitude, nous atteignons le parc du Teide baigné d’une mer de nuages. Un espace lunaire de roches déclinées dans les tons ocres apparaît : des touches brunes, rouges, blanches, bleues, vertes, violines, roses… un véritable feu d’artifice volcanique !
Nature sauvage… en cage
Placardées sur les kiosques à journaux dans plusieurs villes de Tenerife, les affiches du Loro Parque le présentent comme l’attraction « number one » de l’île. Il est vrai que nous ne serons pas déçus ! Show d’orques à moins de 2 mètres des premiers rangs (où nous étions équipés de cirés-bâches contre les projections d’eau) ; spectacle de dauphins ; sketches de lions de mer… La vie marine sauvage se touche ici du doigt. Coline et Erell ont les yeux écarquillés.
Préservation des perroquets
Toutefois, la réputation première du Loro Parque est dû à son « parc aux perroquets » : quelque 2000 volatiles dont les trois-quarts sont destinés à l’élevage et à la reproduction en vue, souvent, de préserver des espèces rares. Nous avons un aperçu du travail effectué auprès des perroquets grâce à des tests scientifiques ; derrière une vitre teintée, une laborantine soumet un oiseau à un casse-tête chinois (faire sortir des graines d’une grille). Plus loin, nous observons la « maternité » pour perroquets avec des oisillons en couveuse.
Hélas, les perroquet adultes exposés sont emprisonnés dans des volières minuscules. Je repense avec nostalgie au parc animalier et botanique de Branféré, dans le Morbihan : zèbres, girafes, gnous, loups… y vivent en liberté dans des champs, des prairies, des forêts. Ce sont les visiteurs qui sont, en quelque sorte, circonscrits dans le petit espace d’un chemin bien délimité.
Au Loro Parque, nous rencontrons aussi des paresseux, des singes, un tigre blanc, des tortues… et l’impressionnant tunnel aux requins. C’est un aquarium féerique qui donne envie de plonger parmi les poissons, notamment les raies si graciles. Les requins, de taille moyenne, nous inspirent plutôt confiance. A Coline aussi !