Aussi curieux que cela puisse paraître, bon nombre de plaisanciers (et même de grands navigateurs) sont sujets au mal de mer. Je fais partie des malchanceuses. Parmi les bateaux inscrits à Barbados 50, un navigateur nous a proposé de tester un remède totalement nouveau.
Basée au Luxembourg, l’entreprise E-Triggs fabrique et commercialise des produits de bien-être et de performance sportive. Il s’agit de solutions contre la peur de l’avion, l’arrêt du tabac, le stress… Le mal de mer fait partie du catalogue mais son usage pendant de longues périodes n’a pas encore été testé à grande échelle. Aussi l’entrepreneur profite-t-il de la quarantaine de bateaux ici rassemblés aux Canaries pour rassembler un maximum de témoignages.
Surveiller sa nourriture
De quoi s’agit-il ? C’est un patch métallique qui se colle sur la peau. On le garde le temps nécessaire, 1 jour, 2 jours, 1 semaine, 3 semaines… Ce patch fonctionne trois mois sur les adultes comme sur les enfants. On peut l’enlever une fois à terre et le remettre à la traversée suivante mais il n’est pas conseillé de le prêter à une tierce personne. Pour améliorer les chances de résultat, quelques recommandations : avant le départ et pendant la navigation, ne pas consommer chocolat, café, alcool, fromage type bleu, salami. Thon, bonite et maquereau ainsi que les poissons marinés tels le hareng et sardines sont aussi riches en histamine. C’est vrai que, naturellement, quand on est nauséeux, ce sont des aliments qui ne font guère envie. Quant à éviter ces types poissons deux jours avant le départ, cela peut être plus compliqué !
Pas de substance chimique
L’anti-mal de mer, pas plus grand qu’une pièce de monnaie ne diffuse aucune substance chimique et n’a donc pas les effets secondaires de somnolence qu’induisent les médicaments classiques. Il ne fonctionne pas non plus par magnétisme. Comme il vaut mieux s’éloigner des sources électroniques (radio, ordi…) pour une efficacité optimale, je me dis qu’il s’agit peut-être d’une pile ? Pas de réponse claire du fabricant qui, sourire aux lèvres, garde secret le mode opératoire. Il m’indique que ce procédé bloque la création d’histamine, molécule en cause dans le déclenchement du mal de mer. Ma fois, je veux bien tenter l’expérience. Si ça marche, je serai l’une de ses meilleures clientes !
La petite histoire
J’ai testé le patch durant la traversée Lanzarote-Grande Canarie, soit un jour et une nuit de mer. Mon état général était mieux, je me sentais plutôt bien ; malheureusement, l’estomac s’est détraqué et, à l’arrivée, je n’avais pas super mine. Je retenterai ma chance, promis !