Deux jours et deux nuits de navigation depuis Madère valent bien l’émotion que suscite l’île de La Graciosa, la plus nordique de l’archipel des Canaries. Volcans et déserts : du jamais vu pour le jeune équipage de Balanec.
Quoique voisine de la très touristique Lanzarote, l’île de La Graciosa ne lui ressemble en rien. Sauvage et très peu peuplée, elle donne l’impression que le temps s’y est arrêté. Pour s’y rendre, qu’on mouille ou qu’on s’amarre à l’unique port de Caleta del Sebo, une autorisation est requise (à demander presque un mois à l’avance !). Nous avons donc rejoint la petite quinzaine de voiliers qui dodelinaient de la proue devant la playa Francesca.
Des jeeps en piste
A terre, pas de route mais des sentiers sablonneux d’où émerge une végétation improbable : calcinées, a priori mortes à certains endroits, des plantules renaissent à d’autres. Motivé, Jean-Marie grimpe jusqu’en haut d’un des cônes volcaniques tandis que je me balade sur la côte rocailleuse, émerveillée par toutes ces nuances de bruns. En contrebas, Coline et Erell s’ébrouent sur la plage en compagnie des enfants du bateau Maskali.
Ambiance far-west espagnol
Au bout du chemin, l’un des deux villages de pêcheurs se dessine ; La Sociedad, avec son chapelet de maisons blanches, étincelle dans ce paysage d’ocres déclinées. Nous nous y rendons en annexe pour nous épargner une “mini traversée du désert” en plein midi. Les ruelles sont dignes d’un western : poussiéreuses et écrasantes de soleil. Certaines habitations, plus typiques sans doute, sont construites en pierres de lave à peine retaillées. Coline ne se voit pas trop y vivre : “ Y’a pas grand-chose ici…” Pourtant, les habitants mettent beaucoup de soin à entretenir, devant leur pas de porte, des parterres de plantes grasses, de cactus, de palmiers.
En rentrant, nous empruntons l’Estrecho del Rio, un passage étroit qui sépare La Graciosa de Lanzarote. C’est l’une des routes migratoires des globicéphales. Ces animaux ont aussi élu domicile entre l’île de La Gomera et celle de Ténérife. Peut-être aurons-nous la chance de les observer ?
La petite histoire
Les Canaries tirent leur nom de “canis” qui signifie chien en latin. Dès l’Antiquité, c’est ainsi que Pline l’Ancien nomme l’une des sept îles de l’archipel après y avoir remarqué nombre de quadrupèdes à poil. Rien à voir donc avec le petit oiseau jaune chanteur ! En revanche, pourquoi le melon jaune en forme de ballon de rugby s’appelle melon canari, ça je l’ignore. Si vous savez, racontez-nous !
Hello Gaëlle, merci pour ces récits d’ailleurs ! je suis ravie de suivre vos aventures !
Myriam
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Apparemment, si le nom des îles vient de canis, l’oiseau canari est à l’origine un serin des Canaries et il est jaune. Ce qui a donné la couleur « amarillo canario » : jaune canari, comme on dit en France.
Et cette variété de melon qui est originaire de Perse a pris le nom de « melón amarillo canario » juste à cause de sa couleur.
Sur le 3 mâts qui m’a fait faire ma première traversée, à l’approche des îles, un petit plaisantin nous avait raconté qu’on affalait les voiles hautes puis on tendait des filets entre les mâts pour attraper les canaris. C’est ainsi qu’on payait le voyage… (Rara Avis 1978) 😉
Bon séjour !
(Je suis un ami de Maskali family)
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BUENAS DIAS AMIGOS
mont a ra mat ?
trugarez vraz por la carta !
estamos ravisssimos !! trop chouette de vous accompagner par la pensée… ça me manque de ne plus montrer les sangliers de Lanvéoc à Erel les matins chagrins… et Coline de me raconter sa vie le soir au retour de l’école… bon, ici ça coule…- pas doucement, ! ça va trop vite !! heureusement qu’il y en a pour prendre le large à not’ place ! ça nous fait évader un peu…. profitez, vous avez bien raison ! bon vent encore à vous et plein de tendresse des pirates de Guénatec…
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PS. Jean-Marie, c’est quoi ce bronzage ??!! 😉 fais gaffe, t’es une star maintenant…,
(3 000 000 d’followers, au moins !) ….faut assurer !!
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